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L’alcool, une vraie malédiction pour l’humanité

Au niveau mondial, l’alcool est considéré comme le troisième facteur de risque de morbidité après l’hypertension artérielle et le tabac. En Europe, elle est responsable de plus de 7% des maladies et décès prématurés. La consommation d’alcool représente un problème majeur en France où elle est à l’origine de 49.000 décès par an.


Oui, vous avez bien lu, 49.000 décès par an ! Tous les ans, il y a 49.000 personnes qui décèdent des suites de la boisson. Terrifiant.


Et un autre chiffre : il y a plus de 3,5 millions d’alcooliques en Frances tous âges et toutes catégories sociales confondus.


Nous choisissons dans ce pays de produire, de vendre, d’acheter et de boire une substance qui nous tue et qui coûte très cher à la société ! Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, l’alcool est classé comme molécule cancérigène avérée depuis 1988. Les cancers les plus affectés par la consommation d’alcool sont :


la bouche,

la gorge,

l’oesophage,

le colon-rectum

et le sein chez la femme.



L’alcool est aussi un facteur de risque majeur pour certaines maladies chroniques :


maladies du foie (cirrhose),

maladies du pancréas,

troubles cardiovasculaires,

hypertension artérielle,

maladies du systèmes nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement),

démence précoce

etc….



L’alcoolisme est maintenant reconnue comme une vraie maladie.



Le coût estimé des séjours hospitaliers liées à la consommation excessive d’alcool est de 2,64 milliards d’euros. C’est l’un des tous premiers motifs d’hospitalisation en France.


Le coût social a lui aussi besoin qu’on le mentionne avec une estimation de 120 milliards d’euros en 2010. Le coût social, c’est les vies humaines perdues, la dégradation de la qualité de vie, les pertes de production, les dépenses de prévention, répression et soins. Le coût annuel pour les finances publiques est de 4,9 milliards d’euros par an.


La consommation régulière et excessive d’alcool a bien sûr des conséquences négatives sur la vie sociale et professionnelle : absentéisme, perte d’emploi, délinquances, diminution de la qualité de vie, tension avec l’entourage, etc. Elle est également un facteur de risque majeur dans les accidents mortels de la route.

Et que dira-t-on des violences intra-familiales et extra-familiales, de la peur, de l’angoisse d’avoir un parent ou un conjoint qui boit, de la tension constante que l’on doit affronter, de l’insécurité omniprésente, des cris, des pleurs, de la douleur. On a tous connu quelqu’un dans notre entourage proche qui boit ou buvait et le chaos et la dévastation que cela entrainent.

Même quand la consommation reste “légale“, on a tous remarqué qu’après un ou deux verres de vin comme le regard de la personne change, comme son comportement se désinhibe, comme son discours devient peu à peu incohérent et comment elle devient petit à petit déconnectée de la réalité et du présent et part dans des propos insensés. Combien de fois, j’ai moi-même été témoin de telles situations où je ne voyait pas l’intérêt de poursuivre une conversation avec une telle personne !



Seulement voilà, la France a un lien culturel et économique très fort avec l’alcool du fait de sa production de vin donc les pouvoirs publics ont toujours été pour le moins frileux envers l’interdiction de l’alcool - on se contente de modérer la consommation de cette drogue tolérée. Oui, c’est bien une drogue comme le déclare le Dr Lowenstein, médecin addictologue et président de SOS Addictions, la dépendance à l’alcool est plus forte que la dépendance à l’héroïne et la rémission est très difficile car le quotidien est envahi par l’alcool qui est en vente libre contrairement aux drogues dures difficiles d’accès.

Toute la société française est imbibée par l’alcool et quand on ne boit pas, on nous demande si on est malade !



Qu’est-ce qui pousse l’être humain à se détruire, à choisir des substances toxiques pour se faire du mal, pour diminuer ses facultés, endommager ses liens amicaux, familiaux et professionnels, grever son compte en banque et détériorer sa santé ? Comment des êtres “intelligents“ sont-ils capables de se réduire à un état aussi peu glorieux ?


Une stratégie pour en sortir est de reconnaitre que l’on est pas à l’aise dans sa vie, dans son corps, de considérer son mécontentement, ses colères, ses blessures profondes qui nous empêchent d’apprécier notre harmonie et notre joie naturelles. Un travail personnel sur soi serait intéressant à entreprendre avant d’en arriver à ces situations décrites précédemment. L’alcool aide les personnes à s’échapper de ce labyrinthe sans issue qu’est l’existence pour beaucoup de gens. Pourquoi ne pas alors essayer de comprendre ce qui nous pousse à fuir la vie et à fuir qui nous sommes ?


Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir en tant que société pour prendre conscience que la consommation d’alcool est une source inépuisable de souffrances de toutes sortes et que l’on devrait penser à la traiter comme telle : un poison violent pour le corps, un produit toxique pour la vie relationnelle et la vie en société et une drogue dangereuse dont il est extrêmement difficile de se défaire.


Sources

https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/addictions/article/l-addiction-a-l-alcool

https://sante.lefigaro.fr/article/l-addiction-a-l-alcool-est-l-une-des-plus-severes/


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