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Suralimentation : pourquoi mangeons-nous jusqu’à nous rendre malade ?

La suralimentation est la consommation d’une quantité de nourriture plus grande que celle dont nous avons besoin de consommer pour satisfaire nos besoins quotidiens en calories. Aucun autre animal sur la planète se suralimente comme nous le faisons et nous sommes supposés être l’espèce la plus intelligente ! La faim et l’amour de la nourriture sont-elles les seules causes de notre gloutonnerie ? Ou bien y-a-t-il en nous des mécanismes psychologiques et émotionnels qui nous incitent à trop manger ? Se peut-il aussi que notre manière de vivre ait une influence sur la quantité de nourriture que nous ingérons au quotidien ?


Les excès alimentaires sont bien connus de nos sociétés occidentales et sont souvent associés à l’obésité, véritable pandémie. Le nombre de personnes obèses dans le monde a presque triplé depuis 1975 (chiffres Organisation Mondiale de la Santé de 2020). L’OMS qualifie l’obésité de pathologie évitable c’est-à-dire liée totalement à notre mode de vie. C’est intéressant de voir que l’obésité n’a jamais été aussi élevée alors que nous avons à notre dispositions plus de régimes que jamais dans notre histoire, plus de spécialistes de l’alimentation et de nutritionnistes que jamais et nos connaissances en matière de nutrition n’ont jamais été aussi pointues.


Ingérer de grandes quantités de nourriture est en fait tout à fait normal dans nos sociétés occidentales : dîners entre amis le samedi soir en mangeant et buvant plus que de raison, réunions et fêtes de famille, à l’occasion d’un anniversaire ou d’un mariage et bien sûr les Fêtes de Noël et du Nouvel An qui donnent lieu à une débauche de nourriture et des lendemains patraques. Patraques car qui ne s’est jamais senti bien après avoir trop mangé ? Personne.

Nous avons tous connu en France ce repas familial ou amical qui commence à 12.00 avec un apéritif suivi du repas à proprement parlé : une entrée, un ou plusieurs plats principaux, du fromage, un plusieurs desserts, et terminé par un digestif à 18.00 ! Huit heures à manger !


Il semble qu’avec le temps le nombre de repas que nous faisons ait augmenté et comprend maintenant un petit-déjeuner, un déjeuner, un dîner et de multiples snacks, goûters et autres collations entre les repas. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Au Moyen-Age par exemple, on ne comptait que deux repas par jours, le petit déjeuner étant réservé aux enfants et aux malades. Le déjeuner se prenait entre 10.00 et 11.00 du matin tandis que le repas du soir était servi entre 16.00 et 19.00. Les repas des paysans étant bien sûr rythmés par les travaux des champs.


Peut-être avons-nous oublié ce que cela signifie d’être rassasié ? Parce-que quand on a assez mangé, on a le sentiment d’être rassasié et on ne peut plus mangé davantage. Qu’est-ce qui nous pousse à manger encore alors que nous sommes rassasiés ? Question intéressante car c’est comme cela que les kilos s’accumulent n’est-ce pas ? C’est comme si certains d’entre nous ont faim en permanence et aucune nourriture ne peut les satisfaire.


Donc, pourquoi mangeons-nous plus que nécessaire ?


Il semble qu’il y ait de multiples raisons à cet état de fait et ces raisons sont souvent liées à nos émotions :


  • Pour faire plaisir à ceux qui ont cuisiné ou préparé le repas

  • Car nous sommes stressés

  • Par habitude et non pas parce-que nous avons faim - on se met à table mais a-t-on vraiment faim ?

  • Pour calmer nos nerfs et apaiser notre anxiété

  • Pour éviter de parler aux autres au cours d’un dîner

  • Pour nous stimuler quand nous sommes fatigués

  • Pour abuser délibérément notre corps et/ou se punir

  • Pour nous empêcher de sentir des émotions vives (colère, frustration, regret, tristesse, sentiment d’être rejeté, blessure profonde et ancienne, etc) et en quelque sorte nous insensibiliser

  • Pour ne pas sentir le vide que l’on à l’intérieur de nous, en particulier le manque d’estime de soi

  • Pour ne pas se sentir à part et faire comme les autres et donc…

  • … Pour être accepté par les autres

  • Pour éviter d’être nous-mêmes et ne pas troubler le status quo

  • Comme récompense (la grosse pizza le vendredi soir après une dure semaine de travail)

  • Etc…etc…etc…


Il est bien évident que quand les causes sont psychologiques et émotionnelles, aucun régime ne va fonctionner et même s’il fonctionne temporairement, les kilos reviendront au galop dès que l’on arrête le-dit régime et on dit qu’il y a reprise de poids dans 95% des cas.


Il semble pourtant que pour sortir de l’engrenage de la suralimentation il est bon de se reconnecter avec son corps et avec son être et de sentir que ce véhicule qui nous emmène du berceau au tombeau est très précieux et que pour être bien dans sa vie, il est bon d’être d’abord bien dans son corps. Ce blog nous amène tout naturellement vers l’estime de soi et même, n’ayons pas peur des mots, l’amour de soi. Quand nous prenons conscience de notre propre valeur et que nous nous engageons à nous aimer profondément, alors notre relation au corps et à la nourriture commence à changer. Ce n’est pas une solution miracle mais plutôt la recherche d’une relation permanente avec nos choix alimentaires et la façon dont nous nous sentons quand on mange tel ou tel aliment. Une telle approche permet d’apporter un changement durable. Ce respect et cette tendresse envers soi-même, la reconnection avec notre essence profonde nous aide à refuser tout ce qui n’est pas bon pour notre corps y compris le trop plein de nourriture qui nous sabote vraiment.


Enfin, tenter de guérir nos blessures présentes et passées est primordial pour l’évolution des émotions qui nous gouvernent et plus nous délestons notre être des émotions négatives et polluantes, plus nous nous sentons léger et cette légèreté retrouvée va aussi se traduire pour une légèreté physique et la perte de poids ! S’en suivra alors une acceptation de soi-même et ce que nous mangerons sera fonction de cela : manger pour vivre et non vivre pour manger, choisir des aliments sains qui nous nourrissent profondément et uniquement dans les quantités qui respectent notre harmonie.



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